24-2021
Je suis un « être de chair », vendu au péché (Rm7.14)
L’apôtre Paul commence dans sa lettre aux romains à mettre le point sur le problème capital de l’homme. Nous sommes « enfermés » dans un corps de mort. Lorsque nous naissons nous avons déjà commencé à être en sursis, jusqu’au moment redouté pour nombre d’entre nous d’arriver à la fin de notre vie. Ce corps que l’apôtre nomme « corruptible », ne s’arrête pas là. Il nous pousse vers toutes sortes de directions qui ne nous fait du « bien » que quelques instants, comme celui qui est dépendant de son héroïne en est l’esclave. Prêt à tout sacrifier pour se procurer une « petite dose » pour un moment qui n’existe que dans la chimie de son cerveau. Il ne pense pas aux conséquences et croit se sentir « libre » alors que sa vie est tournée vers cette accoutumance et cette recherche constante de fuir la réalité.
Ce corps de mort, avec ses désirs bien à lui, nous pousse à l’orgueil qui nous élève vis-à-vis des autres, au mensonge pour s’approprier l’attention ou transformer la vérité à notre avantage. Ce corps de mort nous pousse à vouloir être plus grand(e) que ce que nous sommes en réalité, il veut nous pousser à nous percevoir comme meilleur, plus haut, et malheureusement au travers de la religion, lorsque l’on n’a pas compris qui était Jésus et combien sa grâce nous rend libre, il nous pousse sous une apparente sainteté en pratiquant la loi.
« Je suis esclave de la loi du péché » (Rm7.1-25)
Comment le péché est-il une loi ? L’apôtre présente bien ce qui pose un problème; le désir de l’homme (Rm7.7). Dès lors que quelque chose est interdit, l’homme dans sa faiblesse se sent irrésistiblement attiré vers cette interdiction. Ainsi il dénonce le fait que parce-que la loi dit « tu ne désireras pas » (Rm7.8), le péché « profite » de l’occasion pour produire toutes sortes de désirs contraire à l’ordre donné (Rm7.9). De cette manière, l’apôtre arrive à la conclusion, que s’il ni avait pas eu de commandement, il n’y aurait pas eu de péché. Le commandement est donc ce qui tue le pécheur (7.12).
Il n’omet pourtant pas de signaler que le commandement en soi est bon, et qu’il a permis de mettre en lumière « la puissance du péché » (Rm7.13). Cette même loi est décrite par lui, comme étant spirituelle, c’est bien la chair, le corps corruptible de l’homme qui prouve que celui-ci est « vendu au péché ». Mais cette chair est rebelle à la vérité, il faut donc une solution, pour que la chair entrainant au péché, ne prédomine plus et les commandements au lieu de « racheter » la faute, mettent plutôt la puissance du péché en avant. Après une longue conclusion du péché et de sa puissance, Paul déclare donc, que rien de bon n’habite en lui (Rm7.18), c’est-à-dire dans sa chair. Et il finit par se poser la question :
« Qui me délivrera de ce corps de chair ? » (Rm7.24)
À l’époque où l’apôtre écrit cette lettre, il est courant de voir des hommes, femmes et enfants « vendu » pour être esclave. Lorsque l’on a été acheté, la propriété est entièrement au maitre qui a payé. C’est un « bien » qui lui est dû et jusqu’à la fin de sa vie, l’esclave doit obéir en tout et tout temps aux désirs de son maître quel qu’il soit. Ce n’est que si celui-ci accorde de le laisser partir que l’esclave est « libre ». Mais la plupart de ceux-ci naissaient dans les maisons de leur maître, y mourraient en étant esclave toute leur vie. Le péché ne te laissera jamais partir, c’est à toi de le quitter.
Paul prend donc cette image très forte, pour démontrer que c’est par son intelligence, qu’il est devenu « esclave de Dieu » contrairement à sa chair qui est esclave de la loi du péché. Cette nouvelle position fait office de « transfert » de maître. Ce n’est plus le « maître » de la chair qui te gouverne, mais celui de « l’Esprit ». C’est une nouvelle loi. Il ne s’agit plus de la loi du péché et de la mort. Mais de la loi de l’Esprit et de la vie en Jésus-Christ !
La réponse à sa question précédente ; Qui me délivrera de ce corps de chair (mort) ? ; C’est une nouvelle vie en Jésus-Christ ! Une nouvelle loi ; L’Esprit de vie. Jésus a condamné le péché dans la chair (Rm8.4) pour que ceux et celles qui marchent avec Jésus, marche selon l’Esprit. Ce même Esprit nous « détourne » du péché, puisqu’il tend à la vie et la paix (Rm8.6-7). Il dit que cette chair s’érige en ennemi devant Dieu et que ceux qui marche encore sous l’emprise de la chair ne peuvent plaire à Dieu ! (Rm8.8).
Si donc, tu dois pratiquer la loi « de la chair » et que tu suis encore les commandements anciens de la loi, tu ne marches donc plus selon l’Esprit (Rm 6.14-15; 8.13). Ces commandements sont accomplis par Celui qui a condamné le péché une fois pour toute, pour que la justice que l’on nous demandait au travers des commandements, maintenant soit accompli, lorsque nous marchons non plus selon la chair, mais selon l’Esprit (Rm8.4-5). De même, alors que nous avions un esprit d’esclavage, maintenant, nous avons un Esprit d’adoption filiale par lequel, nous crions : Abba! -Père ! (Rm8.15-16).
« Nous sommes enfants de Dieu » (Rm8.16-17).
En ayant pris encore une fois cette image, Paul nous montre que comme des enfants illégitimes qui devenaient automatiquement des esclaves, maintenant bien au contraire, en ayant comme « Père » notre Seigneur et Sauveur (et aussi comme Roi) nous ne pouvons plus être des esclaves, mais Ses enfants ! Nous avons un titre, nous avons des droits (les esclaves n’en avaient pas), nous avons le pouvoir que ce titre (d’enfant du Roi des rois) nous donne ! Cependant, il rappelle bien aussi que ce pouvoir nous appelle à marcher « comme des esclaves », en obéissant à tout et en tout à l’emprise de l’Esprit de Dieu.
Je prie pour que tu puisses être libéré du péché, que tu puisses comprendre la portée de marcher selon l’Esprit, plutôt que selon la chair. D’abandonner aujourd’hui l’idée de t’élever par la loi alors qu’aucun de nous ne peut répondre à celle-ci COMPLÉTEMENT. De comprendre que seule la grâce de Dieu peut te rendre libre et que seul l’Esprit de Dieu peut te faire marcher dans Ses voies, dans le Nom de Jésus-Christ.
Romains 7.25-8.17
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