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Photo du rédacteurFayt Béatrice

La leçon de la grâce - Partie 1

Dernière mise à jour : 9 avr. 2022

4-2020


À tous les chrétiens qui ne savent pas s’ils peuvent boire de l’alcool ou non, ou ceux qui ne savent pas comment associer l’Ancien Testament avec le Nouveau à ce sujet. La loi dans la grâce ou la grâce dans la loi ? Est-ce que j’ai le droit de…Si je suis sous la grâce est-ce que les commandements de l’Ancien Testament sont toujours applicables pour moi ?




 

Les différentes questions comme celles-là ne sont traitées que sous un sujet ;

la grâce de Dieu. Lorsque nous sommes nés « de nouveau », sommes encore assujettis à la « loi » ?

 

Rappelons pour commencer le contexte historique de l’Ancienne Alliance. Au commencement, Dieu avait une relation avec l’homme/femme dans le jardin d’Éden (Ge 1.27) cette relation est si forte qu’elle définie l'homme comme « créée à Son image ». Vous connaissez la suite de la première transgression (manger du fruit interdit) – alors que la « loi » n’existait pas encore – cette transgression « coupe » la relation, l’homme est éloigné de Dieu, les choses empirent avec Caïn qui commet un meurtre fratricide, enfant issu de parents « pécheurs » (et fils ainé…), la loi n’est toujours pas « existante » sinon dans la conscience ou sous l’ordre expressément émis de Dieu « tu ne mangeras pas de l’arbre » (Gen 2,17).

Lorsque Ève a donné le fruit à manger à son mari, c’est suite à la tentation qui a été amorcée dans son cœur ; On peut faire l’analogie entre l’A.T. et le N.T (Ge 3.6) « La femme vit que l’arbre était bon […] et plaisant pour les yeux » (NBS) – certaines versions utilisent le mot « désirable ». Lors de la tentation de Jésus, où le diable montre ce qu’Il pourrait posséder, s’il l’adorait (Mat 4.1-11). On peut retrouver cette notion en 1 Jn 2. 16, « […] Tout ce qui est dans le monde, le désir de la chair, le désir des yeux, et la confiance présomptueuse en ses ressources, tout cela n’est pas du Père, mais du monde » (NBS).


Voilà nous avons déjà un aperçu, Dieu veut une relation profonde avec l’homme et connait le meilleur pour lui. Ce qui entrave cette relation est le désir du monde et l’orgueil dans ses propres forces (ressources) plutôt que celles dans le Seigneur (Adam et Ève ont même créé des vêtements avec des végétaux pour se « couvrir » - propre ressource). Le vêtement que Dieu leur créa est fut de la « peau » de bête et plus adapté pour eux (1er sacrifice d’un animal pour couvrir leur faute et premier sang versé) le vêtement que Jésus permettra d’avoir pour « re »couvrir l’humanité de son péché sera Son sang et le vêtement des noces (Mat 22. 11-13, Apo 19.7-9).


Nous arrivons à la première alliance avec Son peuple. Celle-ci se passe au mont Sinaï (Exo 24. 1-18) appelé aussi l’Horeb (aride, sec) – il faut savoir que les montagnes ont une grandes signification - Alors que les tables de la loi sont données au peuple, celui-ci pêche à outrance, Moïse cassera donc les premières tablettes et devra en rapporter d’autres (cela montre déjà combien la loi est difficile pour l’homme, tandis que Dieu donne la loi, Il sait que son peuple est déjà dans la débauche) (Exo32), on ne peut pas passer à côté de la signification des « quarante » non plus, comme les 2X40 que Moise (jours et nuits) passera pour les tablettes de la loi, les 40 jours que Son peuple traversa dans le désert, les 40 jours/nuits de Jésus dans la tentation, etc.


À partir de là, les lois sont données et le peuple aura un « ajout » de préceptes (à partir de Deutéronome 4) qui permettra d’appliquer ceux-ci. Ces préceptes (et lois), sont données par Dieu, dans l’unique but, que Son peuple se rapproche de Lui et se rapproche les uns des autres. Tout se base sur le respect (même si toutes les lois ne sont pas bien comprises – comme le flux des femmes). Techniquement, la loi devrait rendre un « semblant » d’harmonie, si…SI…SI elle est respectée. Ce qui ne sera pas le cas, bien évidemment, nous connaissons tous notre propre nature…


Cependant, ce que Dieu apprécie, malgré les fautes répétées de Son peuple, est sa « repentance » tout au long dans l’Ancien Testament, ce mot est la clef de sortie du peuple Israélite qui est défini par Dieu comme un peuple au « cou raide » (Exo 32.9). La repentance du peuple est exprimée bien souvent, même si elle n’est pas toujours sincère (Adam et Ève, remette la faute sur l’autre et Caïn trouve la punition trop difficile et cherche à attendrir par ses propos, bref c’est dur d’être sincèrement repentant de ses fautes !)


Parlons maintenant d’Abraham. Dans cette histoire, voilà quelqu’un qui sort du lot. Alors que son père (Térah) quitte Our-des-Chaldéens (Ourou ou Ur, en Babylonie méridionale) il va vers Canaan (but du voyage), mais s’arrête en chemin à Harrân et meurt dans cette ville (Gen 11-28-32). C’est Abraham qui sera celui qui « reprend » la route pour Canaan, « terre promise » (Gen 15.18). En fait, il sort de l’idolâtrie de sa famille (Josué 24. 1-4) pour devenir monothéiste (pas courant, à l’époque) et du pays où était resté son père, pour accomplir l’appel que Dieu place sur lui (Gen 12), il poursuit donc le chemin que son père avait commencé sans arriver au but. Dieu dira de lui (par son obéissance aveugle en Dieu) qu’il est le père de la foi (Héb11. 8, Rom 4), assurément il ne fait rien comme les autres, au lieu d’être le père de la loi, il montre par sa confiance totale, sa consécration envers Dieu (jusqu’au sacrifice d’Isaac) et Dieu le déclare "père de tous ceux qui ont la foi". Abraham, était-il assujetti à la loi ?


La réponse dans la deuxième partie...


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