17-2020
Bien souvent nous sommes désappointés, lorsque nous avons donné de nos forces, de notre temps et parfois plus pour partager le message de la Bonne Nouvelle et que les fruits de ces efforts semblent anéantis. Parfois, se découragement est si profond qu’il laisse des traces que nous ne soignons pas en demandant à Dieu d’ôter « les racines d’amertumes » (Heb12.15 ; Eph4.31 ; Jcq3.14). Cependant il faut se rappeler que la « prédication de la Bonne Nouvelle » est notre appel premier, depuis les apôtres jusqu’à nous aujourd’hui (Mrc16.15 ; Mat10.7, 27 ; 28.19 ; Lc9.2, 60 ; Act5, 20), ne pas le faire avec joie nous posera un grand problème, car nous diminuerons nos efforts, nous ne le ferons plus avec une foi qui déplace les montagnes (Mc 11.22-25) (nous aurons peur que cela « échoue » à nouveau et n’en vaut donc pas la peine) et pour finir, l’ennemi de notre âme aura gagné en nous conduisant droit dans le péché (sans que nous ne le voyions) à plusieurs niveaux :
Par la négligence; en ne s’investissant plus autant dans la prière, dans Sa Parole.
Par l’ingratitude, en ne voyant que ce que Dieu « ne fait pas ».
Par orgueil : Comme je faisais les choses « bien » je ne comprends pas qu’Il n’ait pas répondu – On est à « peine » plus haut que lui (comme Lucifer), puisque l’on comprend mieux que Lui ce qu’Il devrait faire…Nous croyons que notre vie et « notre appel » est plus important que la vie et l’appel des autres. Nous voulons que les autres nous servent, mais nous ne voulons pas être le « plus petit » d’entre les autres pour les servir (gratuitement) à l’instar de Jésus-Christ le serviteur souffrant (Ésaïe 42.1-9; 49.1-7; 50.4-11; 52.13; 53.12).
Par l’ambition ; j’avais des plans, moi…Comment Dieu ne peut-Il pas répondre dans le même sens que ces plans-là ?
Par le manque de foi et d’incrédulité ; « Ce n’est pas sûr que Dieu fasse, je vais donc trouver un message « uniforme » qui passera en cas d’échec. Dieu ne m’entend pas toujours, ou Il peut me « laisser tomber » à tout instant.
Par une attitude spirituelle négative : Dieu n’interviendra pas forcément, je dois donc « tout faire pour que ça marche » (en plus d’orgueil) ou « Dieu ne répond pas, Il n’entend pas…
Par le manque d’amour pour les âmes : Bon, si ces âmes ne veulent pas donner leur vie, pourquoi se donner autant de mal (comme Jonas) après tout, ils ont choisi leur condition ! (Orgueil; on oublie que c’est le Seigneur qui nous a sorti de notre propre condition) Dieu va juste faire justice à un moment et ça sera bien fait pour tous ceux et celles qui ne me croyait pas ! (Doublé d’orgueil et d’égocentrisme)
Par l’indifférence envers les non-croyants et même les croyants; du moment que Dieu répond à mes prières…
Par l’apitoiement sur son propre sort; moi, je suis tellement quelqu’un qui ne mérite pas de souffrir, parce que je suis bon(ne), pourquoi Dieu permet-il ?
Par l’hypocrisie dans les prières et les confessions : On ne dit plus réellement la vérité, puisque cela ne sert à rien…et nos confessions sont minimes, puisque ceux qui devraient donner leur vie à Dieu ne le font pas, les pécheurs ne se repentent pas, alors pourquoi moi je devrais faire autant d’efforts ?
Bon rassurez-vous, je peux comme vous cocher toutes les cases et demander pardon dès maintenant ! Mais comment faire alors ?
Il faut regarder autrement les événements, voici une autre vision de la semence et de notre travail:
Il faut se souvenir que la semence que l’on plante est pourvue de toute puissance nécessaire pour se développer (quel que soit le temps) La Bonne Nouvelle que l’on proclame, n’est pas une parole « humaine » elle est céleste, et c’est la Parole de Dieu même, plus tranchante qu’une épée à double tranchant (Heb4.12) (Inspiré de « L’unité de l’Église par L. Gagnon »)
« […] Lorsque l’on est un « semeur » on ne devrait jamais être surpris que la récolte soit inégale, il en est ainsi dans la nature, il en est ainsi dans le Royaume » (Mat13.1-23, la parabole du semeur) (L’unité de l’Église par L. Gagnon)
Si nous sommes des semeurs, notre rôle est de semer, de cultiver et d’arroser, nous devons donc nous souvenir qu’au final, c’est Dieu qui fait croître ! (1 Co3.6). (L’unité de l’Église par L. Gagnon)
Nous devons nous voir avec beaucoup d’humilité et même le demander à Dieu, retenir que bien que Dieu nous aime, nous sommes des serviteurs qui ne faisons que notre travail (Lc17.10) nous devons y revenir souvent et confesser nos péchés d’orgueils et déposer les blessures de nos cœurs devant ses pieds, afin qu’Il puisse nous panser et nous rééquiper (1 Jn1.9)
La dernière chose et non la moindre, sachant que nous plantons pour le Royaume de Dieu une semence qui deviendra un « germe » (dans certains cœurs), nous pouvons faire le lien avec le germe dont parlait Zacharie 6.12 : « Voici un homme, dont le nom est « germe », Il germera dans son lieu ». Lorsque la terre sera féconde, ce germe se lèvera et transformera « son Lieu » à son image : Quelle merveille !
Moi, je veux participer à cette croissance merveilleuse et je suis prêtre à me confesser et me repentir parce-que toute âme en vaut la peine et que c’est notre premier appel au-dessus de tous les autres en tant qu’enfant de Dieu, et vous ?
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