9-2020
On peut dire que de nos jours dans la plupart des pays, nous avons plus de liberté que n’en avait nos parents. Alors que l’école prônait bien souvent plus la discipline avec l’éducation, aujourd’hui les élèves vivent (surtout dans les pays industrialisés) l’éducation avec moins de discipline. Dans la crise du Covid19 qui touche le monde entier, beaucoup de personne ressentent que leurs droits sont bafoués, moins de liberté, port du masque, des contraintes que l’on trouve exagérées, des mauvaises décisions gouvernementales, etc.
Ce qui nous étonne le plus se sont les discours qui s’opposent, de quoi perdre le Nord ! On doit être « solitaire, mais aussi solidaire » (dites-moi comment faire ça ?!) ou avoir le droit de s’exprimer, mais pas pour autant avec le droit d’avoir une réponse favorable à cette expression (Ha ! La liberté d’expression…) On garde ouvertes les salles de spectacles, parce-que cela fait du bien aux individus, mais on ferme les églises… (qui remplace le rôle de psychologues qui sont débordés et qui redonne de l’espoir dans ces temps incertains). Bref, drôle de temps pour tous…Est-ce que nos discours à nous sont plus sensés ? Je me pose la question…
Certains diront que l’on a pas le droit de mettre en danger l’individu en le laissant seul (solidaire et solitaire), mais on le protège en ne lui transmettant pas le virus, ensuite on pense que c’est cruel et dangereux psychologiquement pour les individus de ne plus pouvoir vivre en communauté, quitte à prendre le risque d’infecter les autres, tandis que le discours contraire se distincte par le fait qu’il faut s’isoler quitte à avoir ensuite des victimes collatérales de l’isolement (chirurgies retardées, les personnes qui finissent par avoir des idées de suicide à cause de la solitude, les personnes âgées abandonnées à elles-mêmes …) Les discours sont différents aussi selon le point géographique d’où l’on se trouve, en plein épicentre où loin de celui-ci. Lorsque l’on ne vit pas tous les jours dans les hôpitaux, l’atrocité de la situation avec des risques x 100 d’attraper le virus (infirmiers-ières, docteurs-res, etc.) la réponse ne sera pas la même que dans un endroit sécuritaire, ou l’on se dira; « il n’existe sûrement pas ce virus ! » Oui, vous l’aurez compris, la situation est complexe, tout le monde a le droit à son opinion et tous les discours se valent plus ou moins… Moi-même j’ai ma propre idée à ce sujet… Mais comment se positionner dans tout cela ? comment avoir la « bonne » réponse ? Je trouve intéressant le chapitre 8 de 1 Corinthiens, certains n’y verront pas une réponse, mais peut-être que d’autres …
Nous sommes en plein cœur d’une citée qui prône le paganisme. La chrétienté commence à prendre racine, mais la cité, avec sa culture, ses dieux, ses traditions sont depuis longtemps implantés dans ce paysage… C’est dans cette petite église, qui n’a l’air de rien, un point perdu dans cette grande cité agitée que des questions se posent sur la manière de traiter la culture et les idées environnantes. Ces différences d’opinions sur ses Us et coutumes sont telles, que l’apôtre Paul doit se « positionner » pour que l’église puisse retrouver la paix dans la divergence des opinions de chacun.
La première chose que Paul souligne, est la connaissance (8.1), il demande expressément que lorsque l’on a la connaissance et bien qu’elle soit nécessaire (Ps 19.66 ; Prov 1.5, 7 ; 15.14 ; Osée 6.6 ; 1 Co 12.8 ; Phi 3.8 ; Col 2. 2-3) celle-ci peut aussi et une arme à double tranchant, car elle peut « gonfler d’orgueil » celui/celle qui la possède, par contre si cette connaissance est alliée à l’amour de Dieu, elle prend toute sa place. Ce qu’il semble dire est ; « la connaissance pourrait vous rendre « légalistes » et ne pas tenir compte de l’amour de vos frères et sœurs en Christ » (2e commandement relié au 1er dans le Nouveau Testament). Il rappelle cependant, que Dieu est au-dessus de tout, qu’Il est le seul, tout en expliquant que ces prétendues « idoles » n’existent pas, donc que si même tu vas leur déposer des « viandes sacrifiées » cela ne sert à rien, puisqu’elles ne peuvent rien pour toi (8.4). La 3e chose, est le fait qu’il y a beaucoup de dieux et seigneurs (8.5) mais que pour nous qui croyons, il ni en a qu’Un seul. En d’autres mots, il essaie de démontrer que même si nous voyons autour de nous beaucoup de choses, ce n’est pas pour autant des choses qui nous concerne. Il faut aussi savoir que pour certains gentils (anciens paganismes) malgré le fait qu’ils allaient à l’église, ils pouvaient continuer à pratiquer les coutumes (8.7-8), ce qui déplaisait considérablement aux juifs qui étaient souvent très légalistes. Marier les deux pôles ensembles dans une vision commune était tout un « challenge » pour l’apôtre !
Pour finir, il rappelle aux deux « clans » que l’aliment en lui-même est vain, que certains sont plus faibles dans la foi que d’autres, et que celui qui a plus de connaissance que les autres, devrait (je dis bien devrait) faire encore plus attention à son prochain de peur de le faire « tomber » à cause de sa conscience (sa peur dû à sa culture environnante, là entre autres, la viande sacrifiée).
Finalement, comment pourrions-nous nous positionner par rapport à la conscience de ceux et celles qui nous environnent sur la situation présente et les opinions divergentes qui s’y rattachent ? De la même façon que l’apôtre en parlait chez les corinthiens. Si nous connaissons, respectons ceux et celles qui nous environnent, chacun a le droit d’avoir sa position et si celle-ci mène à la guerre, arrêtons tout simplement d’en parler. Peut-être ne sommes-nous pas du même avis que notre prochain, mais il ne sert à rien de nous « battre » les uns, les autres sur des détails, pour savoir qui a raison.
Comme le signale la NBS dans son introduction à l’épître de 1 Corinthiens, « […] Le Christ est mort pour mon frère que je ne saurais blesser (8.1), c’est donc dans ce Christ, que le souci d’édifier l’Église l’emporte sur l’obsession de la justice légale ».
En gros, Paul nous rappelle que nous devrions toujours voir notre prochain comme étant plus haut que nous-même (Phi 2.3-4 ; Ro 12.10). À la lumière de ces versets, si mettre un masque ou moins me déplacer devrait sauver la vie de « mon prochain » ou le rassurer, je devrais accepter ce dérangement, il serait mineur comparer au « mal » que je ferais à ceux qui sont angoissés ou fragilisés.
Lorsque nous décidons de nous battre pour des choses plus importantes qui touche l’église elle-même ou notre foi, c’est bien différent…Paul lui-même a écrit ce chapitre, c’est donc que la division qui finissait par toucher l’église devenait assez importante pour en exposer le sujet. Se battre, oui, mais pour notre foi et pour l’Église du Christ, en gardant toujours en mémoire que pour les détails mineurs, même si je ne suis pas d’accord, mon prochain prédomine. Jésus ne s’est jamais défendu pour lui-même, mais Il a toujours défendu la justice sociale et Son Église au point de mourir sur la croix pour elle. Nous pouvons demander au Seigneur qu’Il nous oriente si nous avons de la difficulté à saisir la différence. Je prie pour que nous puissions avoir Sa sagesse dans ces temps incertains.
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*Photo Timusu d Pixabay
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