5-2020
Après avoir vu le contexte historique de la loi dans l’Ancien Testament, nous arborons la grâce reçue du Nouveau Testament.
La question précédente; est-ce qu’Abraham devait appliquer la loi pour être sauvé ? peut nous aider à comprendre la grâce de Dieu
De son premier nom Abram (« Le père est élevé ») prend la décision de répondre à l’appel de Dieu. Il quitte tout dans une confiance aveugle pour se rendre à Canaan où Dieu l’a appelé. Il est donc la figure représentative du croyant (qui fait des erreurs, notamment avec son épouse Sarah) mais aussi, qui fait confiance en Dieu sans chercher de garantie. Dieu Lui donne alors un nouveau nom ; Abraham (père d’une multitude).
À l’issue de l’épreuve extrême (du sacrifice de son fils - Gen22) mettant en jeu la bénédiction promise par obéissance, Abraham sera reconnu comme le « père de la foi », sa descendance sera bénie au travers de lui (Gen22. 18). Il n’était pas sous la loi (qui n’avait pas encore été transmise) mais sa foi en Dieu l’a « justifié » ; « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. ... et à celui qui ne fait point d'œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice (Ro4.3 – Heb11.8 – Ge15.6). L’Abraham de l’Ancien Testament a donc été justifié sans la loi, mais par sa foi. Ensuite, il y eut la loi… (voir partie 1 sur la Leçon de la grâce).
Jésus est venu pour s’offrir une fois pour toute comme sacrifice. Le sacrifice expiatoire qui existait dans la loi, faisait qu’il fallait le renouveler, car le peuple péchait sans cesse, étant incapable de ne pas transgresser la loi (tout comme nous). Ces sacrifices n’étaient que l’ombre des biens donnés plus tard (He10.1-5) à chaque péchés, chaque année, il fallait toujours les mêmes sacrifices qui « couvrait » la faute, mais ne pouvaient pas rendre « parfait » ceux qui s’approchaient de Dieu, le mot hébreux « Kipper » est employé pour dire « couvrir », mais pas « ôter ».
Le sacrifice de Jésus qui s’est donné Lui-même a rendu celui/celle qui s’approche de Lui, parfait, une fois pour toute, ses péchés étant « ôter » (Jn 1.17, 29 ; Ro 3. 25-26 ; Hé 10.4, 9.6 ;1 Jn 3.5-6) devant Dieu au travers de Jésus et de sa mort comme expiation de nos fautes. La différence est notable, avant sous la loi les péchés étaient « couverts » par un sacrifice. Sous la « nouvelle alliance » grâce au Christ qui a payé le prix pour nous, nos fautes sont « effacées », elles n’existent plus ! (Ro4. 7 ; Col 2. 6-15). Nous sommes donc « justifiés » (comme Abraham) à cause de notre foi et non plus par nos œuvres. Nous sommes les dignes descendants d’Abraham, nous devenons donc des « sacerdoces royaux », une « race élue », « choisie » (1 Pierre2.1-10).
Nous sommes morts à notre ancienne nature, nous l’avons « crucifiée » lorsque nous avons eu la foi en Jésus-Christ et avons fait de Lui notre Seigneur et Sauveur. Nous sommes donc de « nouvelles créatures ». Cette nouvelle créature qui comme Adam, était nue, la voici recouverte par le sang et revêtue d’une tunique sans tâche, l’habit idéal, après avoir été nu, puis couvert par des feuilles et par des peaux de bête (Dieu connait ce qui est meilleur pour nous). Cet habit nous permet de prendre part à la table de noce de l’agneau (Apo3. 4, 7. 13-14, 19.7-10, 14 ; Éz44. 17 ; Ps132.4). Cet habit représente aussi les « œuvres justes » des saints, c’est-à-dire, ceux qui sont revêtus d’un vêtement de justice et qui ont choisi de « revêtir » Christ plutôt que leur chair - donc, la foi (attention, faire les œuvres de la loi de l’Ancien Testament est charnel).
En tant que nouvelles créatures, nous n’appartenons plus à la cité terrestre, mais à la cité céleste. Nous ne sommes plus du monde (Jean 17.14-18 ; Mat5. 14) mais nous sommes devenus participants à la « lumière » qui éclaire ce monde, qui lui, est resté dans l’obscurité. En étant la lumière du monde, et appartenant à la cité céleste, nous ne pouvons plus être sous la loi, si nous le sommes encore, c’est que nous n’avons pas part à ce nouveau royaume et nous ne pouvons pas éclairer le monde, puisque nous même sommes restés dans le péché, mais nous avons alors besoin d’être « éclairé ». Dans Hé 6. 4-10, ont dit même qu’il est impossible d’avoir été « éclairé » (donc repentant) et de « revenir » encore une fois. En gros, si tu as cru mais que tu as décidé de reprendre ta vie ancienne en niant Jésus (et/ou Sa Parole), tu ne peux ni agir comme lui, ni éclairer les autres, ni avoir part à cette cité céleste, mais tu es un aveugle qui conduit un aveugle (Mat15.14 ; Lc6.39).
Il est donc évident, que lorsque tu connais Jésus, tu n’es plus sous l’emprise de la loi. Boire du vin, oui, bien sûr. S’enivrer, ta nouvelle nature ferait en sorte que tu lui rendes des comptes…
Pour ceux qui sont sous la grâce, TOUT est permis ; 1 corinthiens 6. 12, 10.23 ; Colossiens 2. 21-22, MAIS…tout n’est pas utile ou n’édifie pas, cela pourrait se traduire de cette manière ; tout ne va pas me rendre meilleur et pourrais me causer du tort, c’est pourquoi à cause de l’appel de Dieu sur ma vie, je fais attention, à cause du prix que Jésus a donné pour moi et de sa valeur, je préfère m’abstenir de ce qui pourrais devenir une occasion de chute pour les autres et moi-même, surtout, je ne « m’appartient plus », mais appartient à Christ, je ne veux donc plus faire ce qui me plaît, mais ce qu’Il lui plait ! (Mat26.39 ; Gal5.1-13, 24 et tout Galates d’ailleurs, 2 Pi 2.19). Ce qu'Il lui plait c'est de faire des œuvres par amour.
On fera tous des erreurs, on continuera à pécher malgré notre nouvelle nature, mais la différence est de savoir si nous le voulons ou pas. Est-ce de manière consciente que je le fais ? Est-ce que cela ne me fait rien de redevenir celle ou celui d’avant, ou est-ce que je veux m’en sortir (je le veux). Voici les questions pertinentes à se poser pour savoir si l’on a pris une autre direction. Paul lui-même disait qu’il faisait le mal qui ne voulait pas faire (1 Jn 1. 8-10). "L'esprit est bien disposé, mais la chair est faible".
Donc nous ne devons plus faire des œuvres, qui sont même contraires à la foi, car faire des « œuvres » pour être justifié devant Dieu amèneraient l’homme à s’enorgueillir (Eph2. 9-11) et rendre la foi en Jésus vaine (Gal2.16). Mais nous ne ferons pas n’importe quoi à cause de la foi que nous avons en Jésus, bien que tout soit permis, car tout n’édifie pas et que nous ne nous appartenons plus. Revêtir Christ, c’est obéir à Son Esprit. Nous ne faisons plus des œuvres pour nous justifier par celles-ci, mais nous sommes conduits par l’Esprit Saint, puisque nous sommes son temple (1 Co 3.16 ; 6.19) sacrifiant nos désirs pour vivre en étant revêtus d’un habit de « justice » (Ps132.9 ; Ro13.14 ; Apo7.13-14). Cette attitude d'obéissance à l'Esprit Saint, génère des œuvres, mais pas pour être justifié, celles-ci sont des œuvres d'obéissance à son amour ; aider les autres par amour, donner de son temps, de ses ressources autour de nous par amour pour Dieu et notre prochain...
Conclusion, tout nous est permis, mais nous sommes prudents, et ne faisons plus ce qu'il nous plaît, mais ce qu'Il lui plaît, guidés par l'Esprit qui habite en nous dorénavant. Il n’y a pas de place pour le légalisme "ne prends pas, ne goûtes pas, ne touches pas!" (Col2. 21) cela ne sert à rien, ce sont des œuvres qui font semblant de justifier celui qui s'en sert ou veut s'en servir sur les autres, les amenant dans le péché d'orgueil, puisque justifié par ses propres œuvres. Les œuvres pourtant existent réellement sous la conduite de l'Esprit, mais celles-ci sont des œuvres d'amour, par obéissance à Dieu.
PRIONS: Seigneur change-moi, donne moi la foi, une foi qui déplace les montagnes ! Seigneur je veux comprendre ton amour pour moi et savoir combien ton sacrifice m'a libérer, je veux faire les oeuvres non pour me justifier, mais pour accomplir aux travers de ces oeuvres, Ton amour pour les autres et démontrer mon amour pour Toi. Pardonne-moi si j'ai essayé par les oeuvres de me sentir "justifié", à partir de maintenant, je choisi de te faire confiance en tout !
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